Depuis sa création en 2006, la Fédération Française de Hockey sur Glace met en avant le hockey féminin afin de susciter des vocations chez les jeunes filles. Une politique fédérale qui a permis le développement de ce sport tant bien sur le plan de la visibilité que sur celui de la pratique.
Le hockey féminin se porte bien. En 2011-2012, on dénombrait 1837 licenciées féminines. Pour la saison 2014-2015, on en compte 2087. Sur le plan national, les féminines représentent 10% des licenciés de la FFHG. Neuf clubs possèdent une section féminine, dont Les Brûleurs de Loups de Grenoble, première structure ayant le plus de hockeyeuses avec 97 licenciées. Sans oublier, des arbitres à renommée mondiale, avec Charlotte Girard, Marie Tjana Picavet et Anne-Sophie Boniface.
Une progression s’expliquant par la formation en masse, par la popularisation du hockey et par la promotion d'une élite solide. C’est ainsi que le Pôle France Féminin de Chambéry, créé en 2008, permet aux joueuses de moins de 18 ans et séniors de concilier les études et le hockey. La préparation des hockeyeuses à une pratique régulière de leur sport aide la France à progresser dans la hiérarchie des nations du hockey. Mais ceci passe également par l’encadrement. Les seize personnes majeures qui le forment ont pour missions d’accueillir et d’accompagner les vingt-trois joueuses dans leur cheminement. Ainsi les succès des équipes de France féminines U18 et Séniors sont le fruit d’un long travail du Pôle, de la Direction Technique Nationale et de la FFHG.
La deuxième raison de cette progression est l’exportation des joueuses dans les meilleurs championnats du monde. C’est le cas pour six de nos Bleues qui évoluent au Canada, dont la capitaine Marion Allemoz,Lore Baudrit et Emmanuelle Passard aux Carabins de l'Université de Montréal, ou encore Virginie Bouetz-Andrieu avec les Montreal Stars. Chloé Aurard est la seule à jouer aux Etats-Unis à Vermont Academy. D'autres comme Betty Jouanny et Caroline Lambert sont allées exercer leurs talents dans des pays européens, respectivement en Suède et en Slovaquie. Des championnats plus techniques, plus rapides et plus physiques qui permettent de partager et de déléguer leurs expériences avec les autres Bleues.
A moins de deux semaines du Mondial D1 A de Rouen, l'équipe de France tentera de ravir une fois de plus le public français en produisant un jeu séduisant, et en s'installant pourquoi pas parmi les meilleures nations du hockey. Une étape supplémentaire pour la progression du hockey féminin en France qui commencera dès le premier match de la compétition contre la Norvège.